ALM : Comment définissez-vous la classe moyenne ?
Ahmed Lahlimi : Comme partout dans le monde nous avons adopté une définition économique fondée sur le niveau et la distribution des revenus et des niveaux de vie des ménages au Maroc. Les classes moyennes sont celles qui se situent au centre de la distribution sociale des revenus ou des niveaux de vie.
L’étude du HCP a révélé que la classe moyenne regroupe 53 % de la population. Plusieurs économistes ont affirmé que ce chiffre est exagéré. Que répondez-vous à cela ?
Exagéré dans quel sens ? Y a-t-il encore plus de riches ou de pauvres au Maroc que nous le révèle la distribution objective des revenus ? C’est l’image de la réalité que reflète le miroir de l’analyse statistique. Si cette image ne plaît pas aux gens ce n’est sûrement pas la faute au miroir.
Selon votre étude, les classes moyennes sont celles qui gagnent entre 2800 DH et 6736 DH. La médiane étant de 3500 DH. Où commence la classe moyenne ?
Quand vous évoquez une médiane de 3500 DH par ménage et par mois, cela signifie que la moitié des ménages marocains vit avec un revenu inférieur à cette médiane et l’autre moitié avec un revenu supérieur. Il faut noter qu’un peu partout dans le monde, les approches économiques situent la classe moyenne autour du revenu médian. Si l’on adoptait le seuil de 15.000 DH mensuellement pour définir les classes moyennes, la part des ménages concernés ne dépasserait pas les 4,5% de l’ensemble des ménages marocains. Par référence à un pays comme la France dont le PIB est plus de 8 fois supérieur à celui du Maroc, la définition extensive des classes moyennes donne comme limite inférieure 753 euros sans tenir compte de la parité de pouvoir d’achat ou encore de la différence en termes de composition démographique des ménages. Ce qui revient à près de 8280 DH soit la moitié du seuil que vous proposez.
Le critère du revenu n’est-il pas insuffisant pour définir la classe moyenne ?
Il faut relever d’une part la situation des classes moyennes à un moment donné. C’est celle que nous avons présentée lors de la première partie de la conférence-débat. D’autre part, l’appréciation de l’évolution, dans le temps, de sa démographie et de ses conditions de vie, notamment son pouvoir d’achat, son accès au logement, le niveau et la structure de sa consommation... fera l’objet de la prochaine conférence-débat programmée pour le mardi 19 mai 2009 au siège du Haut-Commissariat au Plan.
Ahmed Lahlimi : Comme partout dans le monde nous avons adopté une définition économique fondée sur le niveau et la distribution des revenus et des niveaux de vie des ménages au Maroc. Les classes moyennes sont celles qui se situent au centre de la distribution sociale des revenus ou des niveaux de vie.
L’étude du HCP a révélé que la classe moyenne regroupe 53 % de la population. Plusieurs économistes ont affirmé que ce chiffre est exagéré. Que répondez-vous à cela ?
Exagéré dans quel sens ? Y a-t-il encore plus de riches ou de pauvres au Maroc que nous le révèle la distribution objective des revenus ? C’est l’image de la réalité que reflète le miroir de l’analyse statistique. Si cette image ne plaît pas aux gens ce n’est sûrement pas la faute au miroir.
Selon votre étude, les classes moyennes sont celles qui gagnent entre 2800 DH et 6736 DH. La médiane étant de 3500 DH. Où commence la classe moyenne ?
Quand vous évoquez une médiane de 3500 DH par ménage et par mois, cela signifie que la moitié des ménages marocains vit avec un revenu inférieur à cette médiane et l’autre moitié avec un revenu supérieur. Il faut noter qu’un peu partout dans le monde, les approches économiques situent la classe moyenne autour du revenu médian. Si l’on adoptait le seuil de 15.000 DH mensuellement pour définir les classes moyennes, la part des ménages concernés ne dépasserait pas les 4,5% de l’ensemble des ménages marocains. Par référence à un pays comme la France dont le PIB est plus de 8 fois supérieur à celui du Maroc, la définition extensive des classes moyennes donne comme limite inférieure 753 euros sans tenir compte de la parité de pouvoir d’achat ou encore de la différence en termes de composition démographique des ménages. Ce qui revient à près de 8280 DH soit la moitié du seuil que vous proposez.
Le critère du revenu n’est-il pas insuffisant pour définir la classe moyenne ?
Il faut relever d’une part la situation des classes moyennes à un moment donné. C’est celle que nous avons présentée lors de la première partie de la conférence-débat. D’autre part, l’appréciation de l’évolution, dans le temps, de sa démographie et de ses conditions de vie, notamment son pouvoir d’achat, son accès au logement, le niveau et la structure de sa consommation... fera l’objet de la prochaine conférence-débat programmée pour le mardi 19 mai 2009 au siège du Haut-Commissariat au Plan.