Le 12 juin 2018, le monde célèbre la Journée mondiale contre le travail des enfants sous le thème «Agir pour éliminer d’urgence le travail dangereux des enfants».
Cette année, et en vue de mettre en relief l’importance de la relation entre l’abolition du travail des enfants et l’amélioration de la sécurité et de la santé des jeunes travailleurs, la Journée mondiale contre le travail des enfants et la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail se sont associées dans une campagne commune sous le thème «Génération :Sécurité et santé».
Cette compagne s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre de la promotion des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’objectif 8 visant, en particulier, l’élimination du travail des enfants sous toutes ses formes d'ici 2025 et la promotion de la sécurité et de la santé au travail pour tous les travailleurs d’ici 2030.
Rappelons, à cet égard, que la Convention n° 182 de l'OIT, relative à "l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination", définit le « travail dangereux » pour les enfants comme étant "le travail qui, par sa nature et les circonstances dans lesquelles il est effectué, est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité des enfants". Cette convention, adoptée par le BIT en 1999 et entrée en vigueur en 2000, a été ratifiée par le Maroc en janvier 2001.
Il s’agit notamment de tous les travaux effectués par les enfants dans les mines, les champs, les usines ou leurs propres familles, susceptibles de les exposer à des risques physiques ou psychologiques, tels que ceux qui les exposent, par exemple, à supporter le contact avec les pesticides ou d’autres substances toxiques, ou à porter de lourdes charges ou d’être soumis à des horaires exténuants.
S’agissant du Maroc, l’analyse des nouvelles données de l’Enquête Nationale sur l’Emploi révèle, qu’en 2017, sur les 7.049.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 247.000 exercent un travail. Parmi ces derniers, 162.000 leur travail revêt un caractère dangereux, ce qui correspond à un taux d’incidence de 2,3%. Les enfants astreints à ce type de travail sont à 76,3% ruraux, 81% masculins et à 73% âgés de 15 à 17 ans.
Ils sont au nombre de 38.000 en milieu urbain, constituant 85,6% des enfants au travail dans les villes (45.000 enfants) et 1% de l’ensemble des enfants citadins (4.026.000 enfants). Dans le cas des ruraux, ces proportions sont respectivement de 124.000, 61,4% (202.000 enfants) et 4% (3.023.000 enfants).
Quatre régions du Royaume abritent 70% des enfants astreints à ce type de travail. La région de Casablanca-Settat vient en tête avec 25,3%, suivie de Marrakech-Safi (20,3%), puis Rabat-Salé-Kénitra (12,7%) et enfin la région de Fès-Meknès avec 11,7%.
Parmi les enfants de sexe masculin, un nombre de 132.000 exercent un travail dangereux, 74,3% des garçons au travail et 3,7% de l’ensemble des garçons âgés de 7 à 17 ans respectivement. C’est le cas de 31.000 filles, et respectivement 44,2% et 1% des enfants de même sexe.
Par ailleurs, 10,6% des enfants exerçant un travail dangereux sont en cours de scolarisation, 81,4% ont quitté l’école et 8% ne l’ont jamais fréquentée.
Le travail dangereux reste concentré dans certains secteurs économiques et diffère selon le milieu de résidence. En zones rurales, les enfants exerçant un travail dangereux se retrouvent en particulier dans le secteur de l’"agriculture, forêt et pêche" (82,6%). En revanche, en villes, ils sont concentrés dans les "services" (52,7%) et dans l’"industrie y compris l’artisanat" (32%).
Parmi les secteurs où le niveau d’exposition des enfants à ce risque est le plus élevé figure en particulier, le secteur des BTP avec 92%, suivi de l’"industrie y compris l’artisanat" (83,7%), les "services" (82,4%) et l’"agriculture, forêt et pêche" (58,6%).
Ce type de travail demeure l’apanage de certains statuts professionnels et diffère selon le milieu de résidence. En milieu rural, 73,3% des enfants exerçant un travail dangereux sont "aides familiales" et 19,6% "salariés". En milieu urbain, 43% des enfants sont "salariés", plus du tiers (34,6%) "apprentis" et 18,8% "aides familiales".
A souligner, par ailleurs, que, si l’incidence du travail dangereux au Maroc est de l’ordre de 2,3%, elle est, selon les statistiques de l’OIT, de 4,6% à l’échelle internationale, représentant ainsi le double du niveau national. Cette incidence passe de 1,5% au niveau des Etats Arabes à 3,2% dans les Amériques, puis à 3,4% dans la région Asie-Pacifique, et à 4% en Europe et Asie Centrale pour culminer à 8,6% en Afrique.
Elle cache, cependant, de grandes disparités selon les tranches d’âges. Elle est de l’ordre d’1% parmi les enfants de 7 à 14 ans et de 6% parmi ceux âgés de 15 à 17 ans au niveau national. A l’échelle mondiale, et selon la même source internationale, ces deux proportions sont respectivement de 2,9% et de 10,5%.
En volume, sur un total d’environ 1,6 milliard d’enfants vivant dans le monde, 73 millions ou 4,6% vivent d’un travail dangereux selon les statistiques des Nations Unies.
Cette année, et en vue de mettre en relief l’importance de la relation entre l’abolition du travail des enfants et l’amélioration de la sécurité et de la santé des jeunes travailleurs, la Journée mondiale contre le travail des enfants et la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail se sont associées dans une campagne commune sous le thème «Génération :Sécurité et santé».
Cette compagne s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre de la promotion des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’objectif 8 visant, en particulier, l’élimination du travail des enfants sous toutes ses formes d'ici 2025 et la promotion de la sécurité et de la santé au travail pour tous les travailleurs d’ici 2030.
Rappelons, à cet égard, que la Convention n° 182 de l'OIT, relative à "l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination", définit le « travail dangereux » pour les enfants comme étant "le travail qui, par sa nature et les circonstances dans lesquelles il est effectué, est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité des enfants". Cette convention, adoptée par le BIT en 1999 et entrée en vigueur en 2000, a été ratifiée par le Maroc en janvier 2001.
Il s’agit notamment de tous les travaux effectués par les enfants dans les mines, les champs, les usines ou leurs propres familles, susceptibles de les exposer à des risques physiques ou psychologiques, tels que ceux qui les exposent, par exemple, à supporter le contact avec les pesticides ou d’autres substances toxiques, ou à porter de lourdes charges ou d’être soumis à des horaires exténuants.
S’agissant du Maroc, l’analyse des nouvelles données de l’Enquête Nationale sur l’Emploi révèle, qu’en 2017, sur les 7.049.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 247.000 exercent un travail. Parmi ces derniers, 162.000 leur travail revêt un caractère dangereux, ce qui correspond à un taux d’incidence de 2,3%. Les enfants astreints à ce type de travail sont à 76,3% ruraux, 81% masculins et à 73% âgés de 15 à 17 ans.
Ils sont au nombre de 38.000 en milieu urbain, constituant 85,6% des enfants au travail dans les villes (45.000 enfants) et 1% de l’ensemble des enfants citadins (4.026.000 enfants). Dans le cas des ruraux, ces proportions sont respectivement de 124.000, 61,4% (202.000 enfants) et 4% (3.023.000 enfants).
Quatre régions du Royaume abritent 70% des enfants astreints à ce type de travail. La région de Casablanca-Settat vient en tête avec 25,3%, suivie de Marrakech-Safi (20,3%), puis Rabat-Salé-Kénitra (12,7%) et enfin la région de Fès-Meknès avec 11,7%.
Parmi les enfants de sexe masculin, un nombre de 132.000 exercent un travail dangereux, 74,3% des garçons au travail et 3,7% de l’ensemble des garçons âgés de 7 à 17 ans respectivement. C’est le cas de 31.000 filles, et respectivement 44,2% et 1% des enfants de même sexe.
Par ailleurs, 10,6% des enfants exerçant un travail dangereux sont en cours de scolarisation, 81,4% ont quitté l’école et 8% ne l’ont jamais fréquentée.
Le travail dangereux reste concentré dans certains secteurs économiques et diffère selon le milieu de résidence. En zones rurales, les enfants exerçant un travail dangereux se retrouvent en particulier dans le secteur de l’"agriculture, forêt et pêche" (82,6%). En revanche, en villes, ils sont concentrés dans les "services" (52,7%) et dans l’"industrie y compris l’artisanat" (32%).
Parmi les secteurs où le niveau d’exposition des enfants à ce risque est le plus élevé figure en particulier, le secteur des BTP avec 92%, suivi de l’"industrie y compris l’artisanat" (83,7%), les "services" (82,4%) et l’"agriculture, forêt et pêche" (58,6%).
Ce type de travail demeure l’apanage de certains statuts professionnels et diffère selon le milieu de résidence. En milieu rural, 73,3% des enfants exerçant un travail dangereux sont "aides familiales" et 19,6% "salariés". En milieu urbain, 43% des enfants sont "salariés", plus du tiers (34,6%) "apprentis" et 18,8% "aides familiales".
A souligner, par ailleurs, que, si l’incidence du travail dangereux au Maroc est de l’ordre de 2,3%, elle est, selon les statistiques de l’OIT, de 4,6% à l’échelle internationale, représentant ainsi le double du niveau national. Cette incidence passe de 1,5% au niveau des Etats Arabes à 3,2% dans les Amériques, puis à 3,4% dans la région Asie-Pacifique, et à 4% en Europe et Asie Centrale pour culminer à 8,6% en Afrique.
Elle cache, cependant, de grandes disparités selon les tranches d’âges. Elle est de l’ordre d’1% parmi les enfants de 7 à 14 ans et de 6% parmi ceux âgés de 15 à 17 ans au niveau national. A l’échelle mondiale, et selon la même source internationale, ces deux proportions sont respectivement de 2,9% et de 10,5%.
En volume, sur un total d’environ 1,6 milliard d’enfants vivant dans le monde, 73 millions ou 4,6% vivent d’un travail dangereux selon les statistiques des Nations Unies.
Télécharger
بلاغ صحفي
بمناسبة اليوم العالمي لمكافحة تشغيل الأطفال
الأعمال الخطيرة لدى الأطفال المتراوحة أعمارهم ما بين 7 و17 سنة بالمغرب
يحتفل العالم يوم 12 يونيو 2018 باليوم العالمي لمكافحة تشغيل الأطفال تحت شعار"القضاء على الأعمال الخطيرة لدى الأطفال".
هذه السنة، وبغية تسليط الضوء على أهمية العلاقة بين القضاء على تشغيل الأطفال وتحسين سلامة وصحة العمال الشباب، تم الاحتفال باليوم العالمي لمكافحة تشغيل الأطفال واليوم العالمي لتحسين سلامة وصحة العاملين الشباب في إطار حملة مشتركة تحت شعار "جيل :الحماية والسلامة".
وتندرج هذه الحملة، من جهة أخرى، في إطار إنعاش أهداف التنمية المستدامة، خصوصا منها الهدف 8 الذي يصبو، بشكل خاص، إلى القضاء على تشغيل الأطفال بجميع أشكاله في أفق سنة 2025، وإلى تعزيز السلامة والصحة المهنية لجميع العاملين في أفق 2030.
كما يجب التذكير، في هذا الصدد، بأن الاتفاقية رقم 182 لمنظمة العمل الدولية والتي تتعلق بحظر "أسوأ أشكال عمل الأطفال والإجراءات الفورية للقضاء عليها"، تعرف "الأعمال الخطيرة" بـ "الأعمال التي يرجح أن تؤدي بفعل طبيعتها أو بفعل الظروف التي تزاول فيها، إلى الإضرار بصحة الأطفال أو سلامتهم أو سلوكهم الأخلاقي". هذه الاتفاقية تم اعتمادها من طرف منظمة العمل الدولية سنة 1999، وشرع في تنفيذها سنة 2000 وتمت المصادقة عليها من طرف المغرب في يناير2001.
ويتعلق الأمر أساسا بكل الأعمال التي يقوم بها الأطفال في المناجم والحقول والمعامل أو داخل أسرهم، والتي من شأنها أن تعرضهم لأخطار جسدية أو نفسية، مثل استعمال المبيدات أو مواد سامة أخرى أو حمل كميات كبيرة من الأثقال أو الخضوع لمواقيت عمل مرهقة.
وبالنسبة للمغرب، يتبين من خلال تحليل المعطيات الجديدة للبحث الوطني حول التشغيل لسنة 2017، أنه من بين 7.049.000 طفل المتراوحة أعمارهم ما بين 7 و17 سنة، 247.000 هم في حالة شغل، منهم 162.000 يزاولون أعمالا خطيرة، وهو ما يمثل %2,3 من مجموع أطفال هذه الفئة العمرية. وبالنسبة للأطفال الذين يزاولون هذه الأعمال، %76,3 منهم يتواجدون بالوسط القروي، %81 هم ذكور و%73 تتراوح أعمارهم ما بين 15 و17 سنة.
ويقدر عددهم بـ 38.000 طفل بالوسط الحضري، وهو ما يمثل %85,6 من الأطفال العاملين بالمدن(45.000 طفل) و%1 من مجموع الأطفال الحضريين (4.026.000 طفل). وبخصوص الوسط القروي، يبلغ عددهم 124.000 طفل وهو ما يمثل %61,4 من الأطفال العاملين (202.000 طفل) و %4 من مجموع الأطفال القرويين (3.023.000 طفل).
ويتمركز %70 من الأطفال الذين يزاولون هذا النوع من العمل بأربع جهات من المملكة، حيث تأتي جهة الدار البيضاء-سطات في المرتبة الأولى بـ %25,3، تليها مراكش-آسفي (%20,3)، ثم الرباط-سلا-القنيطرة (%12,7)، وفي الأخير جهة فاس-مكناس بـ %11,7.
ومن بين الأطفال الذكور، 132.000 يزاولون أعمالا خطيرة، أي ما يمثل %74,3 من مجموع الأطفال الذكور في حالة شغل و%3,7 من مجموع الأطفال الذكور البالغين من العمر مابين 7 و17 سنة. ومن بين الإناث، يبلغ هذا العدد 31.000 طفلة، وهو ما يمثل على التوالي%44,2 و1%.
ومن جهة أخرى، من بين الأطفال الذين يزاولون أعمالا خطيرة، %10,6 هم متمدرسون،%81,4 انقطعوا عن الدراسة و%8 لم يسبق لهم أن التحقوا بالمدرسة قط.
ويبقى العمل الخطير متمركزا ببعض القطاعات الاقتصادية مع بعض التفاوتات حسب وسط الإقامة. وهكذا، فبالمناطق القروية، %82,6 من الأطفال الذين يزاولون هذا النوع من العمل يتواجدون بقطاع "الفلاحة، الغابة والصيد". وبالمدن، 52,7% بقطاع "الخدمات" و%32 بقطاع "الصناعة بما فيها الصناعة التقليدية".
ومن بين القطاعات التي تسجل أعلى مستويات تعرض الأطفال لهذه الأخطار، يأتي قطاع "البناء والأشغال العمومية" في المرتبة الأولى بـ %92، متبوعا بقطاع "الصناعة بما فيها الصناعة التقليدية" (%83,7)، وقطاع "الخدمات" (%82,4)، ثم قطاع "الفلاحة، الغابة والصيد" (%58,6).
ويبقى هذا النوع من العمل حكرا على بعض الحالات المهنية، مع بعض التفاوت حسب وسط الإقامة. وهكذا، بالوسط القروي، يشتغل 73,3% من الأطفال الذين يزاولون هذا النوع من العمل كمساعدين عائليين و19,6% كمستأجرين. وبالوسط الحضري، 43% هم مستأجرين وأكثر من الثلث (34,6%) متعلمين و18,8% مساعدين عائليين.
ومن جهة أخرى، تجدر الإشارة أنه، إذا كانت نسبة الأعمال الخطيرة بالمغرب تصل 2,3%، فإنها تبلغ، حسب إحصائيات منظمة العمل الدولية، 4,6% على المستوى الدولي أي ضعف المستوى الوطني. وتنتقل هذه النسبة من 1,5% على مستوى الدول العربية إلى 3,2% بالأمريكيتين، و3,4% بمنطقة "آسيا- المحيط الهادي" و4% بأوربا وآسيا الوسطى، لتسجل أعلى مستوى لها بإفريقيا بـنسبة 8,6%.
وتخفي هذه النسبة تفاوتات كبيرة حسب الفئات العمرية، حيث تمثل 1% بالنسبة للأطفال البالغين من العمر ما بين 7 و14 سنة و6% لدى البالغين من العمر ما بين 15 و17 سنة. وتسجل هذه النسب على المستوى العالمي، وحسب نفس المصدر الدولي، 2,9% و10,5% على التوالي.
وبالأحجام، وحسب إحصائيات الأمم المتحدة، يبلغ عدد الأطفال الذين يزاولون أعمالا خطيرة حول العالم، 73 مليون طفل، وهو ما يمثل 4,6% من مجموع الأطفال من نفس الفئة العمرية والذي يقدر بحوالي 1,6 مليار طفل.