Dans la plupart des pays arabes, l’institution familiale est actuellement une entité sociale sensiblement différente de ce qu’elle était il y a une génération. Les divers changements qui ont traversé ces sociétés, et qui se poursuivent, l’ont profondément touchée. Amorcées par les changements introduits par la colonisation, ces transformations se sont poursuivies sous l’effet de l’urbanisation, la communication audiovisuelle, la scolarisation et la mixité à l’école, l’entrée des femmes dans le marché du travail, en particulier pour contribuer aux dépenses familiales, l’émigration des hommes et la planification familiale (Ben Salem, 1989 1 ). Les répercussions sur la cellule familiale ne se sont pas fait attendre. Le système économique traditionnel de la famille, basé sur l’indivision et l’autosubsistance se désagrège et la fonction de production quitte le cadre familial, surtout en milieu urbain. Sur le plan culturel, le modèle familial hiérarchisé et patriarcal, élargi et autoritaire, n’est plus la référence unique. Détrônée dans bien des cas par l’école et par les nouvelles organisations politiques et syndicales, la famille cesse en fait d’être le seul dépositaire des valeurs. Avec l’abandon progressif des idéaux traditionnels en matière de procréation, ces transformations se sont accompagnées, sur le plan de l’habitat, d’un passage de la grande maison à la petite ou à l’appartement. (Kerrou et Kharoufi,19942 ).
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