L’objectif de cette note est de permettre d’analyser les principales caractéristiques du marché du travail marocain, notamment l’évolution de l’emploi en termes qualitatifs et quantitatifs. La présente note met également en évidence les contraintes au développement du marché du travail et identifie les politiques pouvant rendre le marché du travail plus dynamique et inclusif afin de mieux contribuer à l'amélioration du niveau de vie de la population. Ce travail est le résultat d'une collaboration entre le HCP et la Banque mondiale. Il s’insère dans une étude plus large le « Diagnostic Systématique Pays » (SCD) réalisée par la Banque mondiale, en étroite concertation avec les autorités nationales. Le SCD est un exercice de diagnostic, visant à identifier les principaux défis et opportunités pour atteindre deux objectifs : mettre fin à la pauvreté absolue et stimuler la prospérité partagée d'une manière durable. Il est destiné à devenir une étude de référence pour cibler les priorités de la Banque mondiale. Dans ce cadre, l’analyse du marché du travail marocain est essentielle à la réalisation du SCD. En effet, l’emploi est un levier majeur pour éradiquer la pauvreté et améliorer les conditions de vie de la population. Le HCP est donc un partenaire central, grâce à la richesse des statistiques collectées, notamment au travers des Enquêtes emploi et à l’importance de ses études économiques, sociales et démographiques en relation avec la problématique de l’emploi au Maroc.
Le Maroc fait aujourd’hui partie de la catégorie des pays à revenu intermédiaire de tranche inférieure, avec un revenu par tête de 3 340 USD en 2016 (Atlas méthode, actuel USD).
Au cours des quinze dernières années, le Maroc s’est inscrit dans une transition politique et démocratique majeure, incluant un processus de réconciliation entre les exigences de la libéralisation et de l’ouverture économique, d’une part, et les impératifs du développement humain, d’autre part. Ainsi, une intégration progressive des dimensions institutionnelle, économique et socioculturelle a été opérée dans les politiques et programmes publics adoptés, pour assurer une meilleure interactivité des déterminants de la création de la richesse avec ceux du développement humain. L’amélioration de l’attractivité et de la compétitivité de l’économie nationale couplées à la nécessité d’une répartition équitable des fruits de la croissance économique, tant sur le plan spatial que social, ont constitué des priorités fondamentales de la politique publique, appuyées en cela par des stratégies sectorielles et des programmes de lutte contre la pauvreté et les inégalités. De nombreuses réformes économiques et sociétales ont été mises en œuvre à cet effet . Dans ce cadre, le Maroc a réalisé des progrès considérables tant en termes de croissance économique que de réduction de la pauvreté. C'est le seul pays du Maghreb, sur les quinze dernières années, à n’avoir connu aucun épisode de baisse de la richesse nationale. Ainsi, le PIB par habitant a progressé de 3,2% en moyenne par an entre 2000 et 2015. Pour autant, si la croissance moyenne du PIB par habitant a été supérieure à celui de la France (0,7%) et à la moyenne de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (1,9%), elle est restée bien inférieure à des pays comme l’Inde (5,4%) et la Chine (9,0%) (Graphique 1). Le Maroc se place dans un processus de rattrapage avec les pays du Sud de l’Europe, mais ne croît pas de façon suffisamment rapide et stable pour intégrer le groupe des pays émergents.
Au cours des quinze dernières années, le Maroc s’est inscrit dans une transition politique et démocratique majeure, incluant un processus de réconciliation entre les exigences de la libéralisation et de l’ouverture économique, d’une part, et les impératifs du développement humain, d’autre part. Ainsi, une intégration progressive des dimensions institutionnelle, économique et socioculturelle a été opérée dans les politiques et programmes publics adoptés, pour assurer une meilleure interactivité des déterminants de la création de la richesse avec ceux du développement humain. L’amélioration de l’attractivité et de la compétitivité de l’économie nationale couplées à la nécessité d’une répartition équitable des fruits de la croissance économique, tant sur le plan spatial que social, ont constitué des priorités fondamentales de la politique publique, appuyées en cela par des stratégies sectorielles et des programmes de lutte contre la pauvreté et les inégalités. De nombreuses réformes économiques et sociétales ont été mises en œuvre à cet effet . Dans ce cadre, le Maroc a réalisé des progrès considérables tant en termes de croissance économique que de réduction de la pauvreté. C'est le seul pays du Maghreb, sur les quinze dernières années, à n’avoir connu aucun épisode de baisse de la richesse nationale. Ainsi, le PIB par habitant a progressé de 3,2% en moyenne par an entre 2000 et 2015. Pour autant, si la croissance moyenne du PIB par habitant a été supérieure à celui de la France (0,7%) et à la moyenne de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (1,9%), elle est restée bien inférieure à des pays comme l’Inde (5,4%) et la Chine (9,0%) (Graphique 1). Le Maroc se place dans un processus de rattrapage avec les pays du Sud de l’Europe, mais ne croît pas de façon suffisamment rapide et stable pour intégrer le groupe des pays émergents.
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