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Les Comptes nationaux provisoires de 2009


Le Haut-commissariat au Plan a publié à la fin du mois de mars 2010 une estimation de la croissance économique de 2009, établie sur la base des comptes trimestriels.


Les Comptes nationaux provisoires de 2009
Les résultats de cette estimation viennent d’être révisés dans le cadre de l’élaboration des comptes nationaux annuels pour la même année. Ces derniers comptes font ressortir les principaux résultats suivants :

Taux de croissance de 4,9% en 2009

En 2009, l’économie marocaine a marqué un taux de croissance de 4,9% contre 5,6% en 2008. Cette évolution résulte conjointement de :
· la hausse de 30,6% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche) au lieu de 16,3% en 2008 ;
· l’augmentation de 1,0% de la valeur ajoutée des autres secteurs d’activité (pris dans leur ensemble) contre 4,1% une année plus tôt ;
· l’accroissement de 4,6% en volume des impôts nets des subventions affectant les produits au lieu de 5% l’année précédente.

C’est ainsi que le taux de croissance du PIB hors agriculture est passé de 4,2% en 2008 à 1,4% en 2009.

Recul des taux de croissance de la consommation finale des ménages et de la FBCF

la croissance économique continue à être tirée par la demande finale intérieure. La contribution de cette dernière y a été, cependant, de 6,8 points en 2009, inférieure à celle de 2008, qui a été de 8,5 points.

Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté en volume de 4% après 6% en 2008, contribuant ainsi de 2,3 points à la croissance du PIB. En revanche, la consommation finale publique a enregistré une hausse plus importante, passant 4,8% en 2008 à 11,2% e 2009. Sa contribution à la croissance du PIB s’est améliorée d’un point, atteignant 1,9 point en 2009.

De son côté, la FBCF a évolué de 2,5% contre 11,5% l’année précédente. Sa contribution à la croissance du PIB n’a été de ce fait que de 0,8 point contre 3,6 points en 2008. Le taux d’investissement (FBCF rapportée au PIB), tout en étant élevé, a baissé de plus de 2 points, passant de 33% à 30,7%.

Forte baisse des échanges extérieurs de biens et services
Les échanges extérieurs de biens et services se sont fortement contractés. En volume, les exportations ont diminué de 13,1% et les importations de 6%. Leur solde a contribué négativement à la croissance du PIB, passant de -2,9 points en 2008 à -1,9 point en 2009.

La diminution des exportations sont en particulier le résultat:
· de la baisse des dépenses des touristes non résidents de 6,8% ;
· du fléchissement des exportations des produits miniers (45,1%), des produits agricoles (13,6%) et de ceux du « textile et habillement » ( 9,4%).

Progression du revenu national brut disponible de 4,6%

A prix courants, le PIB a augmenté de 6,9% en 2009 contre 11,8% une année plus tôt, soit une augmentation du niveau général des prix respectivement de 1,8% et de 5,9%.

Atteignant près de 780 milliards de DH en 2009, le revenu national brut disponible n’a augmenté que de 4,6% contre 10,9% en 2008. Cette évolution est due, compte tenu de la variation que le PIB a connue, à la diminution des revenus extérieurs nets de 22,8% après une hausse de 1,7%. La baisse de ces derniers s’explique essentiellement par la rétraction de 5,4% des recettes des MRE au lieu de 3,5% l’année passée. Ainsi, suite à l’amélioration de la consommation finale nationale de 6,4%, le taux d’épargne nationale brute a atteint 29,2% en 2009 au lieu de 30,4% en 2008.

Par ailleurs, le besoin de financement de l’économie nationale a atteint une proportion de 5% du PIB en 2009 au lieu de 5,2% en 2008.

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Mercredi 9 Juin 2010

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