- Décélération de la demande mondiale adressée au Maroc
- Consolidation de l’investissement
- Orientation favorable des activités non-agricoles
- Reprise favorable du marché boursier au troisième trimestre
L’activité mondiale est restée moins dynamique, au deuxième trimestre 2007, entraînant une décélération du commerce international, pénalisé par le tassement des importations des principaux pays développés et le climat d’incertitude ayant touché le secteur financier américain. Toutefois, les économies émergentes, comme la Chine et l’Inde, échappent à cette conjoncture globalement moins favorable, affichant des taux de croissance remarquables. Dans ce contexte, la demande étrangère adressée au Maroc a montré des signes de ralentissement qui se sont manifestés au niveau des exportations. Ces dernières ont affiché une progression plutôt timide au cours des huit premiers mois (4,5%, contre 17,8% une année auparavant), profitant relativement peu des gains de compétitivité liés à la dépréciation du dirham face à l’euro. Les importations, toujours dopées par une demande interne soutenue et subissant les effets d’un renchérissement des cours des matières premières sur le marché mondial, se sont inscrites en hausse de 14,9%, contribuant, ainsi, au creusement du déficit commercial et au recul du taux de couverture, lors de la même période.
L’économie nationale a, par ailleurs, pâti d’une campagne agricole faible, comme l’atteste le recul de 66% de la récolte des trois principales céréales par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les importations agricoles ont, par conséquent, fortement crû, accentuant, ainsi, le déficit commercial. A l’inverse, les secteurs non-agricoles ont maintenu leur orientation favorable, comme en témoigne le profil ascendant des indicateurs synthétiques de conjoncture. La valeur ajoutée du bâtiment et des travaux publics a, ainsi, vu son rythme de croissance s’accélérer, pour s’établir à 12% au deuxième trimestre. Le secteur de la construction bénéficie d’une forte demande pour les logements neufs, en ligne avec la hausse de 12% des ventes de ciment et de 33% des crédits immobiliers.
Stimulé par une reprise de la demande locale, le secteur industriel a vu son élan de croissance se renforcer lors du deuxième trimestre (4,7%), malgré le renchérissement des coûts des intrants et le ralentissement des exportations. L’activité minière a, pour sa part, profité de la fermeté de la demande étrangère de phosphate brut, favorisée par la contraction des stocks mondiaux de céréales. Le raffermissement des exportations de phosphate brut a, d’ailleurs atteint, 6,2% au cours de la même période. A l’inverse, le secteur énergétique a subi l’effet de la décélération de la production d’électricité (3,9%), en liaison avec le ralentissement des activités des centrales concessionnelles. Au niveau des activités tertiaires, le tourisme demeure bien orienté, en ligne avec le renforcement des nuitées et des recettes touristiques (5,9% et 11,1% respectivement à fin août 2007).
Globalement, la croissance du PIB marchand hors agriculture, au prix de l’année précédente chaîné, s’est établie à 6,5%, au deuxième trimestre, situant, ainsi, la croissance économique globale à 1,7%.
La demande intérieure continue de contribuer positivement à la croissance économique. La consommation des ménages, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente, profite d’une amélioration du pouvoir d’achat, dans un contexte d’une inflation relativement maîtrisée (+2,2% à fin septembre, contre 3,2% une année auparavant) et d’une évolution favorable du marché de travail. Elle bénéficie, également, de la consolidation des revenus extérieurs et du recours à l’emprunt : les transferts des MRE ont progressé de 15,5% et les crédits à la consommation de 40%, à fin août 2007.
L’investissement productif poursuit son dynamisme, en dépit du renchérissement des coûts des facteurs de production et des difficultés d’approvisionnement de l’extérieur. Cela s’est répercuté sur les importations des biens d’équipement qui se sont améliorées de 12,7% et sur les crédits accordés à l’équipement qui ont progressé de 20,7%, lors des huit premiers mois de l’année. L’investissement en BTP, à l’instar de l’investissement en équipement, reste soutenu par l’exécution des grands projets d’infrastructures et la vitalité du marché de l’immobilier. Ce dernier profite d’une forte demande en logements neufs, encouragée par les facilités des crédits, dont la hausse a atteint près de 34%, au cours des huit premiers mois de cette année. A l’exception des taux d’intérêt appliqués à l’immobilier et à la consommation qui ont marqué un repli, les taux créditeurs et débiteurs ont globalement progressé, sous l’effet d’un resserrement des trésoreries bancaires. L’expansion des crédits à l’économie, enregistrée à fin août, conjointe à une amélioration des avoirs extérieurs nets, se sont traduites par une hausse de 17,7% de la masse monétaire. Le marché boursier a, pour sa part, repris son chemin de croissance au troisième trimestre, après une pause au trimestre précédent. La performance globale s’est, ainsi, élevée à 35,2% au terme des neuf premiers mois.
Selon les données disponibles, le contexte extérieur du Maroc devrait être marqué, au cours des mois à venir, par un ralentissement de la croissance dans la zone euro et par les tensions qui pèsent sur les prix du pétrole et des matières premières alimentaires. La balance commerciale pourrait en subir les effets par le renchérissement des importations, alors que les exportations souffriraient du relâchement de la demande étrangère. Toutefois, l’amélioration anticipée du climat des affaires des entreprises concurrentielles et l’utilisation favorable des capacités de production, alimentées notamment par la demande intérieure, sont de nature à favoriser l’évolution de l’activité des secteurs hors agriculture, dont la croissance pourrait avoir atteint 6,5%, au cours du troisième trimestre.
- Consolidation de l’investissement
- Orientation favorable des activités non-agricoles
- Reprise favorable du marché boursier au troisième trimestre
L’activité mondiale est restée moins dynamique, au deuxième trimestre 2007, entraînant une décélération du commerce international, pénalisé par le tassement des importations des principaux pays développés et le climat d’incertitude ayant touché le secteur financier américain. Toutefois, les économies émergentes, comme la Chine et l’Inde, échappent à cette conjoncture globalement moins favorable, affichant des taux de croissance remarquables. Dans ce contexte, la demande étrangère adressée au Maroc a montré des signes de ralentissement qui se sont manifestés au niveau des exportations. Ces dernières ont affiché une progression plutôt timide au cours des huit premiers mois (4,5%, contre 17,8% une année auparavant), profitant relativement peu des gains de compétitivité liés à la dépréciation du dirham face à l’euro. Les importations, toujours dopées par une demande interne soutenue et subissant les effets d’un renchérissement des cours des matières premières sur le marché mondial, se sont inscrites en hausse de 14,9%, contribuant, ainsi, au creusement du déficit commercial et au recul du taux de couverture, lors de la même période.
L’économie nationale a, par ailleurs, pâti d’une campagne agricole faible, comme l’atteste le recul de 66% de la récolte des trois principales céréales par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les importations agricoles ont, par conséquent, fortement crû, accentuant, ainsi, le déficit commercial. A l’inverse, les secteurs non-agricoles ont maintenu leur orientation favorable, comme en témoigne le profil ascendant des indicateurs synthétiques de conjoncture. La valeur ajoutée du bâtiment et des travaux publics a, ainsi, vu son rythme de croissance s’accélérer, pour s’établir à 12% au deuxième trimestre. Le secteur de la construction bénéficie d’une forte demande pour les logements neufs, en ligne avec la hausse de 12% des ventes de ciment et de 33% des crédits immobiliers.
Stimulé par une reprise de la demande locale, le secteur industriel a vu son élan de croissance se renforcer lors du deuxième trimestre (4,7%), malgré le renchérissement des coûts des intrants et le ralentissement des exportations. L’activité minière a, pour sa part, profité de la fermeté de la demande étrangère de phosphate brut, favorisée par la contraction des stocks mondiaux de céréales. Le raffermissement des exportations de phosphate brut a, d’ailleurs atteint, 6,2% au cours de la même période. A l’inverse, le secteur énergétique a subi l’effet de la décélération de la production d’électricité (3,9%), en liaison avec le ralentissement des activités des centrales concessionnelles. Au niveau des activités tertiaires, le tourisme demeure bien orienté, en ligne avec le renforcement des nuitées et des recettes touristiques (5,9% et 11,1% respectivement à fin août 2007).
Globalement, la croissance du PIB marchand hors agriculture, au prix de l’année précédente chaîné, s’est établie à 6,5%, au deuxième trimestre, situant, ainsi, la croissance économique globale à 1,7%.
La demande intérieure continue de contribuer positivement à la croissance économique. La consommation des ménages, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente, profite d’une amélioration du pouvoir d’achat, dans un contexte d’une inflation relativement maîtrisée (+2,2% à fin septembre, contre 3,2% une année auparavant) et d’une évolution favorable du marché de travail. Elle bénéficie, également, de la consolidation des revenus extérieurs et du recours à l’emprunt : les transferts des MRE ont progressé de 15,5% et les crédits à la consommation de 40%, à fin août 2007.
L’investissement productif poursuit son dynamisme, en dépit du renchérissement des coûts des facteurs de production et des difficultés d’approvisionnement de l’extérieur. Cela s’est répercuté sur les importations des biens d’équipement qui se sont améliorées de 12,7% et sur les crédits accordés à l’équipement qui ont progressé de 20,7%, lors des huit premiers mois de l’année. L’investissement en BTP, à l’instar de l’investissement en équipement, reste soutenu par l’exécution des grands projets d’infrastructures et la vitalité du marché de l’immobilier. Ce dernier profite d’une forte demande en logements neufs, encouragée par les facilités des crédits, dont la hausse a atteint près de 34%, au cours des huit premiers mois de cette année. A l’exception des taux d’intérêt appliqués à l’immobilier et à la consommation qui ont marqué un repli, les taux créditeurs et débiteurs ont globalement progressé, sous l’effet d’un resserrement des trésoreries bancaires. L’expansion des crédits à l’économie, enregistrée à fin août, conjointe à une amélioration des avoirs extérieurs nets, se sont traduites par une hausse de 17,7% de la masse monétaire. Le marché boursier a, pour sa part, repris son chemin de croissance au troisième trimestre, après une pause au trimestre précédent. La performance globale s’est, ainsi, élevée à 35,2% au terme des neuf premiers mois.
Selon les données disponibles, le contexte extérieur du Maroc devrait être marqué, au cours des mois à venir, par un ralentissement de la croissance dans la zone euro et par les tensions qui pèsent sur les prix du pétrole et des matières premières alimentaires. La balance commerciale pourrait en subir les effets par le renchérissement des importations, alors que les exportations souffriraient du relâchement de la demande étrangère. Toutefois, l’amélioration anticipée du climat des affaires des entreprises concurrentielles et l’utilisation favorable des capacités de production, alimentées notamment par la demande intérieure, sont de nature à favoriser l’évolution de l’activité des secteurs hors agriculture, dont la croissance pourrait avoir atteint 6,5%, au cours du troisième trimestre.