Nous avons eu, à plusieurs reprises, l’occasion, de relever l’impératif catégorique d’une diversification du tissu productif de notre économie, afin d’améliorer, dans la durée, notre épargne intérieure, par une plus grande distribution d’emplois et de revenus et notre épargne nationale par une offre exportable plus forte et plus compétitive. Nous avions déjà, dès 2012, soulevé cette question, en soulignant, pour la première fois, et en le réitérant, depuis, à chacune des présentations de notre budget économique, que cette diversification était indispensable à un relai par une demande extérieure d’une dimension excessive de la demande intérieure devenue le moteur de notre croissance économique. C’est en cela que nous n’avions cessé de justifier nos appels réitérés à une inflexion de notre modèle de développement que nous présentions comme étant en état d’essoufflement, voire proche de ses limites.
Nous avons réaffirmé l’urgence de cette même problématique dans les conclusions de notre étude sur le rendement du capital physique au Maroc et mis, dans le même but, l’accent sur la nécessité de consolider l’accumulation de l’investissement en l’orientant avec plus de volontarisme vers les secteurs productifs de notre économie. Les mêmes conclusions nous les avons réitérées au cours de nos travaux sur la mesure du capital humain ou encore dans les multiples analyses périodiques sur la situation du marché de l’emploi dans notre pays et ses effets sur la faible valorisation des ressources humaines.
Aujourd’hui, dans le même sillage, nous souhaitons aborder la même problématique, à la lumière, cette fois-ci, d’une approche développée par des chercheurs de l’Université de Harvard dans une étude récente sur les transformations structurelles des économies et analyser la réalité de notre offre exportable nationale, pour évaluer les opportunités dont elle peut tirer profit, compte tenu du potentiel de diversification que recèle le tissu productif national.
Nous nous référerons, à cet effet, aux deux concepts utilisés dans cette approche, celui de l’espace-produit et celui de la complexité.
Cette approche part, en effet, de l’examen de l’ « espace-produits » qui renvoie à l’ensemble des produits visibles sur le marché mondial. Elle analyse chacun de ces produits, en fonction du contenu qu’il incorpore en termes de savoirs, de connaissances technologiques, de savoir-faire et d’efficience de l’environnement social et institutionnel, dites capabilités et qu’il a été nécessaire de mobiliser pour son élaboration, le niveau de ce contenu étant exprimé par l’IPC, l’indice de complexité-produit (Index Product Complexity).
L’analyse, par ailleurs, du niveau de ces capabilités que recèle le tissu productif des économies nationales d’où proviennent ces produits, conduit à un indicateur du niveau de complexité de ces dernières, exprimé par l’Index Economic Complexity (IEC). Aussi, plus un pays crée de produits avec des IPC qui s’accroissent, plus la complexité de son économie va s’accroître et son potentiel de diversification et de croissance va se renforcer.
Nous avons réaffirmé l’urgence de cette même problématique dans les conclusions de notre étude sur le rendement du capital physique au Maroc et mis, dans le même but, l’accent sur la nécessité de consolider l’accumulation de l’investissement en l’orientant avec plus de volontarisme vers les secteurs productifs de notre économie. Les mêmes conclusions nous les avons réitérées au cours de nos travaux sur la mesure du capital humain ou encore dans les multiples analyses périodiques sur la situation du marché de l’emploi dans notre pays et ses effets sur la faible valorisation des ressources humaines.
Aujourd’hui, dans le même sillage, nous souhaitons aborder la même problématique, à la lumière, cette fois-ci, d’une approche développée par des chercheurs de l’Université de Harvard dans une étude récente sur les transformations structurelles des économies et analyser la réalité de notre offre exportable nationale, pour évaluer les opportunités dont elle peut tirer profit, compte tenu du potentiel de diversification que recèle le tissu productif national.
Nous nous référerons, à cet effet, aux deux concepts utilisés dans cette approche, celui de l’espace-produit et celui de la complexité.
Cette approche part, en effet, de l’examen de l’ « espace-produits » qui renvoie à l’ensemble des produits visibles sur le marché mondial. Elle analyse chacun de ces produits, en fonction du contenu qu’il incorpore en termes de savoirs, de connaissances technologiques, de savoir-faire et d’efficience de l’environnement social et institutionnel, dites capabilités et qu’il a été nécessaire de mobiliser pour son élaboration, le niveau de ce contenu étant exprimé par l’IPC, l’indice de complexité-produit (Index Product Complexity).
L’analyse, par ailleurs, du niveau de ces capabilités que recèle le tissu productif des économies nationales d’où proviennent ces produits, conduit à un indicateur du niveau de complexité de ces dernières, exprimé par l’Index Economic Complexity (IEC). Aussi, plus un pays crée de produits avec des IPC qui s’accroissent, plus la complexité de son économie va s’accroître et son potentiel de diversification et de croissance va se renforcer.
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تقديم السيد أحمد الحليمي علمي
المندوب السامي للتخطيط
للدراسة حول إمكانات تنويع الاقتصاد المغربي والفرص الجديدة لنموه
أتيحت لنا الفرصة، في مناسبات عديدة، للتنبيه للضرورة القاطعة المتمثلة في تنويع النسيج الإنتاجي لاقتصادنا، من أجل تحسين مدخراتنا المحلية على المدى البعيد، عن طريق زيادة توزيع الوظائف والدخل ومدخراتنا الوطنية من خلال توفير صادرات أقوى وأكثر قدرة على المنافسة. وفي عام 2012، كنا قد أثرنا هذه المسألة، مؤكدين للمرة الأولى، ونكرر، منذ ذلك الحين، في كل عرض من ميزانيتنا الاقتصادية، أن هذا التنويع لا غنى عنه للنهوض بالطلب الخارجي على غرار حجم الطلب المحلي المحرك لنمونا الاقتصادي. وفي هذا الصدد، كنا نواصل تبرير دعواتنا المتكررة إلى تحويل نموذجنا للتنمية الذي وصل إلى حالة من الإرهاق، أو حتى على مقربة من محدوديته.
وقد أكدنا من جديد على الطابع الملح لهذه المشكلة نفسها في استنتاجات دراستنا بشأن مردودية رأس المال المادي في المغرب ووضعنا لنفس الغرض التركيز على ضرورة تعزيز تراكم الاستثمار في الاقتصاد و توجيهه نحو القطاعات الإنتاجية في اقتصادنا. وجرى التأكيد على نفس الاستنتاجات أثناء عملنا بشأن قياس رأس المال البشري أو في التحليلات الدورية العديدة لحالة سوق الشغل في بلدنا وآثاره على ضعف تقييم الموارد البشرية.
وعلى نفس المنوال، نريد أن نعالج نفس المسألة، وذلك بتحليل واقع عرضنا الوطني القابل للتصدير، من أجل تقييم الفرص التي يمكن أن يستفيد منها، بالنظر إلى إمكانات التنويع للنسيج الإنتاجي الوطني. وقد إعتمدنا في دراستنا هذه على منهج وضعه باحثون في جامعة هارفارد في دراسة حديثة عن التحولات الهيكلية للاقتصادات العالمية.
ولهذه الغاية، سنشير إلى المفهومين المستخدمين في هذا النهج، وهما مفهوم فضاء المنتج و مفهوم التشعب الإقتصادي. ويستند هذا النهج إلى دراسة "فضاء المنتوج" الذي يشير إلى جميع المنتجات في السوق العالمية. وهو يحلل كل منتوج، وفقا للمحتوى الذي يتضمنه من حيث الخبرات والمعرفة التكنولوجية والدراية وكفاءة البيئة الاجتماعية والمؤسسية، والتي تدعا القدرات التي يكون من الضروري تطويرها لإنتاجه. ويعبر عن مستوى هذا المحتوى بمؤشر تشعب المنتج (IPC) .
ومن جهة أخرى فإن تحليل مستوى هذه القدرات التي يتوفر عليها النسيج الإنتاجي للاقتصادات الوطنية والتي تنشأ منها هذه المنتجات يؤدي إلى مؤشر مستوى التشعب الذي يتسم به الاقتصاد، وهو ما يعبر عنه بمؤشر التشعب الاقتصادي (IEC). أيضا، فكلما زاد البلد في عدد المنتجات ذات مؤشر تشعب مرتفع، كلما زاد تشعب اقتصاده وزادت إمكانية تنويعه ونموه.