Au niveau national, l’activité économique a pâti d’une décélération du commerce mondial qui s’est répercutée sur la demande étrangère adressée au Maroc. Les exportations ont enregistré une hausse timide au cours des huit premiers mois (4,5%, contre 17,8% une année auparavant), profitant, relativement peu, des gains de compétitivité liés à la dépréciation du dirham face à l’euro. Quant aux importations, toujours dopées par une demande interne soutenue et subissant les effets d’un renchérissement des cours des matières premières sur le marché mondial, elles se sont inscrites en hausse de 14,9%, contribuant, ainsi, au creusement du déficit commercial et au recul du taux de couverture.
L’économie nationale a, par ailleurs, subi, au deuxième trimestre, les effets d’une campagne agricole faible. La récolte des trois principales céréales, estimée à 23,5 millions de qx, est en régression de 66% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les activités d’élevage se sont légèrement contractées, pâtissant d’un renchérissement des aliments de bétail et d’une raréfaction des parcours. En conséquence, les importations agricoles ont fortement crû, grevant, ainsi, la balance commerciale du secteur. En revanche, l’augmentation de 6,7% de la valeur ajoutée de la pêche a bénéficié de la hausse des apports en poulpe, espèce à forte valeur marchande.