En effet, les 20% les plus aisés des ménages totalisent plus de 40% des subventions alimentaires et plus de 50% des subventions à l’enseignement secondaire et supérieur.
Plus précisément, la part du quintile le plus aisé (20% des ménages) dans les subventions alimentaires est de 40,2% pour la farine nationale de blé tendre, de 41,2% pour le sucre granulé, et de 48,0% pour l’huile de table. Pour le quintile le plus défavorisé, ces proportions sont limitées à 6,1%, 9,3% et à 6,3%, respectivement.
Concernant les subventions à l’éducation – formation, les 20% les plus aisés en totalisent d’importantes parts à tous les niveaux scolaires, 16,8% au primaire, 30,7% au collège, 48,1% au secondaire et 58,6% au supérieur. Pour les 20% les plus défavorisés, ces proportions sont de 19,1%, 9,6%, 4,8% et 3,2%, respectivement.
L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) mise en oeuvre depuis la fin de 2005 est venue à point nommé pour promouvoir une approche globale de nature à corriger les distorsions sociales dont notamment celles engendrées par les politiques de développement fondées sur les transferts forfaitaires.
S’inscrivant dans cette approche de développement, le HCP a orienté ses investigations vers la réalisation d’une carte géographiquement fine de la pauvreté et vers l’étude des politiques de ciblage géographique, espérant par là fournir un éclairage sur une distribution des ressources disponibles avec le souci de maximiser l’impact des politiques de développement sur la pauvreté et sa sévérité.
A partir de la carte de pauvreté, la présente étude a été élaborée. Elle se base sur une approche évaluative des performances des ressources publiques destinées à la lutte contre la pauvreté plusieurs égards inédite, elle permet de dégager la façon de répartir un budget dédié à la lutte contre la pauvreté pour atteindre la meilleure performance en termes de réduction de la pauvreté et de sa sévérité. Tel est l’objet de cette étude.
¤ Téléchargez le texte intégral