Ce numéro 54 des Cahiers du Plan, édité par le Haut Commissariat au Plan en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6-P), propose quatre contributions qui portent sur des enjeux cruciaux et variés du développement.

Dans le premier article, « Tendances et inégalités face au décès au Maroc », Mohamed Fassi Fihri s’intéresse à une forme d’inégalité très rarement explorée dans les travaux de recherche au Maroc.

Dans cet article l'auteur parvient à identifier les enjeux de la qualité de la santé des Marocains de façon indirecte par l’inégalité face au décès, le second article, de son auteur Abdeljaouad Ezzrari, traite la question de façon ouverte et plus directe en s’intéressant aux dépenses catastrophes pouvant non seulement expliquer les contraintes d’accès aux soins mais comportant également le risque d’appauvrir encore plus les ménages les plus vulnérables.

Dans les deux articles suivants de ce numéro, les auteurs proposent des outils pertinents censés aider au pilotage du protocole du Nouveau Modèle de Développement et à l’évaluation de sa mise en œuvre.

En effet, dans l’article « Indice multidimensionnel d’égalité de genre : outil empirique pour le suivi de la parité au Maroc », Khalid Soudi et Adderrahmane Yassine s’intéressent au développement d’un nouvel Indice multidimensionnel d’égalité de genre (IMEG) pour évaluer les déficits en matière de parité selon les différentes composantes du développement humain, et ce, à travers l’agrégation de 13 dimensions.

Aussi dans le dernier article de ce numéro, proposée par Sanaa Cheddadi, Abdelouhab Idelhadj et Wail Benabdelaali, « Quel découpage optimal pour la minimisation des inégalités interrégionales du développement humain au Maroc : une proposition par la théorie des graphes »,  les trois auteurs proposent un cadre conceptuel innovant permettant de statuer sur le découpage territorial optimal afin de développer des politiques publiques crédibles pour la réduction des inégalités.

Avec les nouvelles données du futur recensement de la population de 2024, cet approche méritera d’être réactualisée pour un meilleur éclairage au bénéfice du décideur public.