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La Situation du marché du travail en 2015
Principaux indicateurs 

Entre les années 2014 et 2015, l’économie marocaine a créé 33.000 postes d’emploi, 29.000 en milieu urbain et 4.000 en milieu rural, contre 21.000 une année auparavant. 

Les "services" ont créé 32.000 emplois, les BTP 18.000 et l’"industrie y compris l'artisanat" 15.000 alors que le secteur de l’"agriculture, forêt et pêche" en a perdu 32.000. 

Le chômage a baissé de 19.000 personnes, 10.000 en milieu urbain et 9.000 en milieu rural, portant le volume global du chômage à 1.148.000 personnes au niveau national, ce qui correspond à une baisse de 1,6% par rapport à l’année dernière. 

Compte tenu de l’évolution de la population active, le taux de chômage est ainsi passé, de 9,9% à 9,7% au niveau national, de 14,8% à 14,6% en milieu urbain et de 4,2% à 4,1% en milieu rural. Parmi les hommes, il est passé de 9,7% à 9,4% et parmi les femmes de 10,4% à 10,5%. Selon le diplôme, le taux de chômage des personnes n’ayant aucun diplôme est passé de 4,7% à 4,1% alors que celui des diplômés est passé de 17,2% à 17,3%. 

De son côté, le taux de sous-emploi, s’est accru de 0,5 point, passant de 10,3% à 10,8% au niveau national. Il est passé de 9,5% à 9,9% en milieu urbain et de 11,2% à 11,8% en milieu rural. 

  Par ailleurs, le HCP procédera, à partir de cette année, à la diffusion de nouveaux indicateurs sur la qualité de l’emploi notamment, la durée du travail excessive et la part des jeunes âgés de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation (NEETs), tels que définis par le Bureau International du Travail. 

Ainsi, au titre de l’année 2015, la part des actifs occupés ayant effectué une durée de travail excessive s’est établie à 41,4% au niveau national, 46,9% en milieu urbain et 35,9% en milieu rural ; et la part des jeunes NEETs âgés de 15 à 24 ans a atteint 27,9% au niveau national, 45,1% parmi les jeunes femmes et 11,4% parmi les jeunes hommes. 

 
Situation et évolution du marché du travail 

Légère baisse des taux d’activité et d’emploi 


Avec 11.827.000 personnes, la population active âgée de 15 ans et plus a augmenté, entre les années 2014 et 2015, de 0,1% au niveau national (+0,3% en milieu urbain contre -0,1% en milieu rural). La population en âge d’activité s’est accrue, quant à elle,  de 1,5%. Ainsi, le taux d’activité est passé, entre les deux périodes, de 48% à 47,4%, enregistrant une diminution de 0,6 point. 

  
En matière d’emploi, 86.000 postes d’emploi rémunérés ont été créés au cours de la période, 46.000 postes en milieu rural et 40.000 en milieu urbain. L’emploi non rémunéré, composé d’environ 98% d’aides familiales, a en revanche enregistré une baisse de 53.000 postes, 42.000 en zones rurales et 11.000 en zones urbaines. 
 

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مذكرة إخبارية للمندوبية السامية للتخطيط حول 

وضعية سوق الشغل خلال سنة 2015 

أهم المؤشرات 

ما بين سنتي 2014 و2015، أحدث الاقتصاد المغربي 33.000 منصب شغل، 29.000 منصب بالوسط الحضري و4.000 بالوسط القروي. مقابل 21.000 سنة من قبل. 

وقد أحدث قطاع"الخدمات"32.000 منصب شغل و"البناء والأشغال العمومية" 18.000 و"الصناعة بما فيها الصناعة التقليدية" 15.000 منصب، في حين فقدقطاع"الفلاحة، الغابة والصيد" 32.000 منصب. 

وفي هذا الإطار، تراجع عدد العاطلين ب 19.000 شخص، 10.000 بالوسط الحضري و9.000 بالوسط القروي، وبذلك بلغ حجم البطالة 1.148.000 شخص على المستوى الوطني وهو ما يمثل انخفاضا ب%1,6 مقارنة مع السنة الفارطة. 

وبالنظر إلى تطور حجم السكان النشيطين، تراجع معدل البطالة من %9,9 إلى%9,7 على المستوى الوطني، من%14,8 إلى%14,6 بالوسط الحضري ومن%4,2 إلى4,1 بالوسط القروي. وانتقل بالنسبة للرجال من %9,7 إلى %9,4 وبالنسبة للنساء من %10,4 إلى %10,5. وحسب الشهادة، انخفض معدل البطالة لدى الأشخاص غير الحاصلين على شهادة من 4,7% إلى 4,1% في حين ارتفع هذا المعدل لدى الأشخاص الحاصلين على شهادة من 17,2% إلى 17,3%. 

ومن جهته، عرف معدل الشغل الناقص ارتفاعا بـ 0,5 نقطة، حيث انتقل من %10,3 إلى %10,8 على المستوى الوطني، من %9,5 إلى 9,9% بالوسط الحضري ومن %11,2 إلى%11,8 بالوسط القروي. 

ومن جهة أخرى، ستشرع المندوبية السامية للتخطيط، انطلاقا من هذه السنة، في نشر مؤشرات جديدة حول جودة الشغل،  كتلك المتعلقة بمدة العمل المفرطة  وبالشباب المتراوحة أعمارهم ما بين 15 و24 سنة، الذين لا يعملون ولا يدرسون، كما تم تعريفهما من طرف المكتب الدولي للشغل. 

وهكذا، فخلال سنة 2015، بلغت نسبة النشيطين المشتغلين الذين زاولوا عملا لمدة مفرطة 41,4%على المستوى الوطني، 46,9% بالوسط الحضري و35,9% بالوسط القروي؛ كما بلغت نسبة الشباب المتراوحة أعمارهم ما بين 15 و24 سنة، الذين لا يعملون ولا يدرسون 27,9% على المستوى الوطني، 45,1% بالنسبة للشباب الإناث و11,4% بالنسبة للشباب الذكور.     

وضعية وتطور سوق الشغل 
تراجع طفيف في معدلات النشاط والشغل 

بلغ حجم السكان النشيطين البالغين 15 سنة فما فوق 11.827.000 شخص، إذ ارتفع ما بين سنتي   2014 و2015 بـ %0,1 على المستوى الوطني (+0,3% بالوسط الحضري و-0,1% بالوسط القروي). كما عرفت الساكنة في سن النشاط من جهتها ارتفاعا بنسبة 1,5%. وهكذا، تراجع معدل النشاط من %48 إلى %47,4 مسجلا بذلك انخفاضا بـ 0,6 نقطة. 

وفيما يتعلق بالتشغيل، فقد تم خلق 86.000 منصب مؤدى عنه، خلال هذه الفترة، 46.000 بالوسط القروي و40.000 بالوسط الحضري. وبالمقابل سجل الشغل غير المؤدى عنه، والذي يمثل فيه المساعدون العائليون قرابة98%، انخفاضا بـ 53.000 منصب، 42.000 بالمناطق القروية و11.000 بالمناطق الحضرية. 
 
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L’accumulation du capital au Maroc a été marquée par trois phases :
Une phase d’accumulation ascendante, une phase de stagnation et une dernière phase de reprise accélérée du trend d’accumulation.

La première phase, du lendemain de l’indépendance à la veille de l’ajustement structurel, a connu une augmentation considérable du taux d’investissement, soutenu notamment par le renchérissement des cours des phosphates sur le marché international. Le processus d’accumulation a été marqué par une tendance à la hausse du coefficient moyen du capital (stock du capital rapporté au produit intérieur brut (PIB)). 

La deuxième phase, période du programme de stabilisation et de l’ajustement structurel, a accordé plus d’importance au rétablissement des équilibres financiers au détriment de la relance économique. Le taux d’investissement a été maintenu, en conséquence, à un niveau très bas, se traduisant ainsi par une quasi-stagnation de l’accumulation du capital. Le coefficient moyen du capital n’a pas connu de changement significatif en comparaison à la première phase. 

La troisième phase, amorcée depuis le début de la décennie 2000, a connu un volontarisme sans précédent en matière d’accumulation du capital. Le taux d’investissement a augmenté de manière substantielle et s’est maintenu à plus de 32% par an sur les dix dernières années de cette phase, induisant un accroissement significatif du coefficient moyen du capital pour dépasser pour la première fois au Maroc le seuil de 3 fois le PIB et se situer à 3,5. 
La croissance économique, qui est restée aux environs de 3,5% par an durant les décennies d’avant 2000, a connu, certes une amélioration pour atteindre 4,4% par an durant la dernière phase. Mais, elle n’était pas à la hauteur des efforts consentis en matière des investissements. Ceci signifie que le capital accumulé a été d’une faible efficacité. En effet, le coefficient marginal du capital, indicateur sur le nombre moyen d’unité d’investissement supplémentaire pour réaliser une unité de PIB, demeure élevé, de l’ordre de 7 points.
L’analyse de l’accumulation du capital par secteur, notamment durant la dernière phase, montre que le dynamisme d’investissement a été porté essentiellement par le secteur des services qui a bénéficié des efforts d’investissements en infrastructure réalisés par les administrations publiques.

Le taux d’investissement dans le secteur des services s’est accru de manière significative pour atteindre 45% au terme de cette phase, au moment où celui des industries est resté quasi-constant, aux environs de 29% par an durant 29 cette phase, alors que celui de l’agriculture a été en fléchissement pour se situer à un niveau très faible de 7%. 

Par ailleurs, l’analyse des sources de la croissance, selon l’approche de la comptabilité de la croissance, montre que l’amélioration de la croissance de la productivité du travail durant la dernière phase en comparaison avec les phases précédentes, a été induite aussi bien par le processus d’intensification capitalistique que par la productivité globale des facteurs (PGF). 
L’intensification capitalistique a contribué pour 51% à la croissance de la productivité du travail (PIB par actif) et la PGF, qui renseigne sur la qualité de la combinaison des facteurs, capital et travail, utilisée dans la production nationale, pour 49% durant la période 2000-2014.Ces contributions ont été respectivement de 86% et 15% durant la première phase et de 76% et 24% durant la phase du PAS.  

Au niveau sectoriel, l’amélioration de la création de la richesse durant la phase de la décennie 2000 a été portée par le secteur des services et celui de l’agriculture, le secteur des industries enregistrant, en revanche, une décélération de sa productivité du travail. 

Le secteur des services a connu une amélioration de la productivité du travail portée davantage par l’intensification du capital. La PGF aurait pu avoir une meilleure contribution que celle dégagée dans cette étude, s’il y avait une combinaison des facteurs de production, capital et travail, soutenue par des créations d’emplois de bonnes qualifications. 

Or, les créations d’emplois  réalisées durant la période 2000-2014 dans ce secteur, comme il est susmentionné plus haut, sont globalement de faible qualification. Le secteur de l’agriculture, de son côté, aurait dégagé une amélioration de sa productivité du travail. 

Ceci a été le résultat de la baisse des actifs occupés dans ce secteur plutôt que de l’intensification capitalistique. La diminution de l’emploi précaire dans l’activité agricole, attiré par les opportunités offertes par les services et le BTP, a engendré une amélioration de la PGF dans ce secteur. 
Le secteur des industries, en revanche, n’a pas connu des améliorations de son intensité capitalistique et de sa PGF. La baisse du rythme d’accroissement de sa productivité du travail aurait pu être plus élevée s’il n’y avait pas la diminution de l’emploi occupé dans ce secteur durant cette période.
De manière générale, l’analyse globale du processus d’accumulation du capital au Maroc montre que le pays n’est pas en mesure de continuer à accumuler du capital physique sans une amélioration significative de sa productivité et par conséquent de l’épargne nationale, susceptible de répondre aux besoins de financement de l’économie.

La période du PAS qui a contraint le pays à sacrifier l’accumulation du capital au détriment du rétablissement des équilibres macroéconomiques, est pleine d’enseignements à cet égard. 

Si le Maroc devrait encore intensifier l’intensité capitalistique dans les secteurs de l’agriculture et des industries, l’effort d’investissement supplémentaire requis risquerait d’être contraint par la faiblesse de l’épargne nationale. Une faiblesse qui pourrait s’aggraver davantage si l’efficacité de l’investissement ne connaitrait pas une amélioration dans le futur.
Dans cette perspective, le Maroc dispose encore d’une grande marge pour améliorer sa productivité du travail s’il arrive à renforcer sa PGF de l’économie.

En effet, la poursuite de l’amélioration de l’environnement institutionnel, économique et social dans le pays est de nature à assurer des meilleures conditions pour une utilisation efficiente des facteurs de production accumulés, capital et travail. 

En se basant sur l’approche de la croissance endogène pour analyser les déterminants de la croissance, l’étude montre que la transformation des structures économiques au Maroc, confortée par les intensifications capitalistiques dans l’agriculture et l’industrie, tout en étant accompagnée par la poursuite de l’accumulation du capital humain et l’amélioration de la gouvernance, permettraient, à terme, des gains de croissance de plus de près de 3 points.
Ainsi, la croissance économique potentielle du Maroc devrait se situer globalement aux environs de 8% en moyenne annuelle.






 



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